Mentorat développement professionnel

Quand faire appel au mentorat ?

Comme nous l’avons vu dans notre précédent article sur le mentorat, il y a trois situations particulièrement propices pour faire appel au mentorat dans son évolution professionnelle :

  1. Difficultés temporaires dans l’accomplissement de ses missions

Le mentor intervient sur une période relativement courte, vous aide à aborder les difficultés rencontrées avec un œil neuf, vous permet d’envisager des solutions nouvelles.

  1. Prise de poste ou de nouvelles fonctions

Le mentor vous accompagne afin de maîtriser plus rapidement le contexte et les enjeux du poste, d’obtenir plus rapidement les résultats attendus. Il vous permet d’exploiter plus rapidement votre potentiel.

  1. Démarrage d’un projet intrapreunarial ou entrepreneurial

Le mentor partage avec vous les soft skills nécessaires à tout entrepreneur : intelligence de situation, intelligence émotionnelle, intelligence relationnelle, tout pour faire face à de nouveaux défis !

Le mentorat professionnel en pratique

La mise en œuvre d’un mentorat professionnel suit généralement les étapes suivantes :

1/ Fixer les objectifs : selon les cas, cette étape se déroule avec le bénéficiaire seul et/ou avec le représentant de l’entreprise qui en fait la demande (exemple : intégration d’un salarié). Il peut s’agir d’accompagner une prise de poste, d’aider un salarié en difficulté, de le soutenir au démarrage d’un projet ou lors d’une étape importante de son évolution professionnelle.

2/ Préciser la nature et la fréquence des rencontres ou des échanges : il est important de fixer un cadre, de préciser la durée des séances, de leur tenue en face-à-face ou à distance, de déterminer un calendrier qui convienne à tous. Même si une certaine flexibilité est envisageable, le mentor restant généralement disponible en cas de besoin urgent.

3/ Prévoir des points d’étapes réguliers, prendre le temps de réguler les éventuels « frottements » (changer ne se fait pas toujours sans difficultés), de partager enfin sur les bénéfices de l’accompagnement, tant en termes de savoir-faire que de résultats, de savoir-être que – espérons-le – de bien-être au travail.

Le mentorat peut s’opérer sur une courte durée pour un besoin ponctuel – 6 mois, par exemple – ou bien s’inscrire dans une perspective à long terme, avec des programmes pouvant aller jusqu’à 1 an voire 18 mois. La durée est fixée au regard des objectifs visés et du profil du mentoré.

Le bon profil pour faire un bon mentor

Être mentor demande de l’expérience et de l’expertise. C’est souvent son parcours professionnel riche et reconnu qui assure sa crédibilité. Il peut avoir une expertise forte dans un domaine précis, ou, au contraire, avoir exercé plusieurs métiers et donc maîtriser différents domaines. C’est sa multi-compétence qui sera son point fort.

La prise de recul et le sens de l’écoute sont des éléments indispensables dans ce mode de collaboration. Souvent, le mentor a plusieurs cordes à son arc dont, parfois, des compétences de coach.

Le mentor se doit également d’être pédagogue et de transmettre son savoir comme son savoir-faire. Une expérience précédente en tant que manager ou formateur est un atout précieux.

L’ouverture d’esprit est un prérequis : le mentor doit être prêt à apprendre lui-même de son mentoré, à adapter son point de vue aux situations vécues par le mentoré. L’échange et la confrontation bienveillante enrichiront la relation.

Enfin, le mentor aura lui-même recours à un superviseur – mentor ou coach – afin d’améliorer sa pratique, d’échanger sur les éventuelles difficultés rencontrées et challenger les solutions proposées.

Le Mentorat professionnel, une pratique ancienne qui répond à de nouveaux besoins

L’EMCC (European Mentoring and Coaching Council) définit le mentorat comme « une relation d’accompagnement, de partage et d’entraide entre deux individus, dont l’objectif est de favoriser la transmission de savoirs, d’expérience et de valeurs humaines ».

Il est souvent pratiqué à titre bénévole, dans le cadre d’associations visant l’insertion de personnes en difficultés, ou de programmes initiés par des fédérations ou groupements interprofessionnels.

Dans des environnements professionnels en perpétuel changement, les travailleurs doivent faire preuve d’une plus grande adaptabilité et d’une plus grande capacité à se remettre en question. Face à ces enjeux, le mentorat s’inscrit comme une solution émergente aux besoins de développement et d’évolution professionnelle mais également une source de liens d’entraide et de relations bienveillantes.

Sources :

Le mentorat professionnel ou l’avenir pour une formation inclusive

Autres sources : sites manager-go.com et daf-mag.fr